Antipsychotiques pour le traitement de la confusion chez les adultes hospitalisés : une revue systématique. Nikooie R, et al, Ann Intern Med 2019.
- Proposé le : 10/01/2021 10:02
- Par : Dr Éric Maeker
- Avec la version du site : v2020_12_31
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Résumé et points clés
Contexte : La confusion est fréquente chez les patients hospitalisés et est associée à une évolution péjorative. Les antipsychotiques sont couramment utilisés ; cependant, les avantages et les inconvénients associés ne sont pas clairs.
Objectif : Effectuer une revue systématique évaluant les avantages et les inconvénients des antipsychotiques pour traiter la confusion chez les adultes.
Sources de données : PubMed, Embase, CENTRAL, CINAHL et PsycINFO de leur création à juillet 2019 sans restrictions linguistiques.
Sélection des études : Essais contrôlés randomisés (ECR) d'antipsychotiques par rapport à un placebo ou à un autre antipsychotique, et études observationnelles prospectives rapportant les méfaits.
Extraction des données : un examinateur a extrait les données et évalué la force des preuves (SOE) pour les résultats critiques, avec confirmation par un second évaluateur. Le risque de biais a été évalué indépendamment par 2 examinateurs.
Synthèse des données : Dans 16 ECR et 10 études observationnelles d'adultes hospitalisés, il n'y avait aucune différence dans le statut de sédation (SOE faible et modéré), la durée de la confusion, la durée du séjour à l'hôpital (SOE modérée) ou la mortalité entre l'halopéridol et les antipsychotiques de deuxième génération par rapport au placebo. Il n'y avait aucune différence dans la sévérité de la confusion (SOE modéré) et le fonctionnement cognitif (SOE bas) pour l'halopéridol par rapport aux antipsychotiques de deuxième génération, avec des preuves insuffisantes ou inexistantes pour les antipsychotiques par rapport au placebo. Pour les comparaisons directes de différents antipsychotiques de deuxième génération, il n'y avait aucune différence de mortalité et des preuves insuffisantes ou inexistantes pour plusieurs autres critères de jugement. Il y avait peu de preuves démontrant les effets néfastes neurologiques associés à l'utilisation à court terme d'antipsychotiques pour traiter la confusion chez les patients adultes hospitalisés, mais les effets cardiaques potentiellement nocifs avaient tendance à se produire plus fréquemment.
Limites : Une hétérogénéité était présente en termes de dose et de voie d'administration des antipsychotiques, de résultats et d'instruments de mesure. Les preuves étaient insuffisantes ou inexistantes concernant de multiples résultats cliniquement importants.
Conclusion : Les preuves actuelles ne soutiennent pas l'utilisation systématique d'halopéridol ou d'antipsychotiques de deuxième génération pour traiter la confusion chez les patients adultes hospitalisés.
Principale source de financement : Agency for Healthcare Research and Quality. (PROSPERO: CRD42018109552).
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